Parc National des Écrins – La Vallée du Valbonnais

La Vallée du Valbonnais est l’une des 7 grandes vallées du Parc National des Écrins, c’est LA vallée la plus secrète et la plus confidentielle du parc. C’est également un passage incontournable du célèbre GR54 – Grand Tour des Écrins.

Mais c’est plus exactement sur la commune de Valjouffrey que nous avons découvert cette vallée située sur le territoire de la Matheysine dans l’Isère à seulement 1h de Grenoble. La commune comprend 5 hameaux : La Chapelle-en-Valjouffrey, La Chalp, Les Faures, Le Désert-en Valjouffrey et Valsenestre.

Avant de vous raconter toutes les belles découvertes que nous avons fait dans ce coin encore méconnu du Valbonnais, laissez-moi vous parler de la réglementation du parc. En effet, le Parc national des Ecrins est un milieu sensible et protégé qui est ouvert à tous et de ce fait nous avons tous pour mission de le respecter et d’en prendre soin…

Images réalisées dans le respect des règles en vigueur dans le cœur du parc national des Écrins avec l’autorisation du directeur de l’établissement public
DÉCISION INDIVIDUELLE N° 18414669 du 1er juillet 2024

La réglementation du Parc National des Ecrins

Le Parc National des Ecrins en quelques chiffres :

Flore : 2 400 espèces recensées dont 216 sont répertoriées sur la liste rouge de la flore rare et menacée et 389 espèces sont endémiques des Alpes ou ont une aire de répartition arctico-alpine.
Faune : 75 espèces de mammifères, 233 d’oiseaux, 16 de reptiles, 10 d’amphibiens, 21 de poissons, 56 de libellules, 70 de criquets et sauterelles, 222 de papillons diurnes, 744 de papillons nocturnes…

Vous rencontrerez ce panneau à chaque entrée du cœur du parc, ainsi que des panneaux avec une carte et des informations…

Pas de chien, même tenu en laisse : pour la tranquillité des animaux sauvages et domestiques. Les exceptions concernent les chiens de travail (chien d’avalanche, de conduite et de défense des troupeaux, chien d’aveugle) dans le cadre de leur activité.
Ni cueillette, ni prélèvement : animaux, plantes, minéraux et fossiles appartiennent au paysage. Les activités traditionnelles perdurent : pâturage, fauche des prairies, cueillette de quelques plantes et fruits à usage familial.
Pas de chasse : ici tous les animaux sont protégés.
Pas de déchet : pour conserver la nature propre. Redescendez les détritus dans la vallée qui est équipée pour les traiter ou les recycler.
Pas de feu : pour éviter incendies et dégradations du sol.
Ne pas nourrir les animaux : pour que les animaux conservent un comportement naturel face aux humains. De plus, notre nourriture n’est souvent pas adaptée à leur métabolisme.
Ni bruit, ni dérangement : pour la quiétude de tous.
Pas de camping : pour préserver la beauté des sites.
Le bivouac est autorisé de 19 h à 9 h à plus d’1 heure de marche des accès routiers et des limites.
Pas de véhicule : cet espace se découvre à pied, la circulation est interdite en dehors des voies autorisées
Pas de VTT : cet espace se découvre à pied.
Pas de survol motorisé : il est interdit à moins de 1 000 m du sol (pour les aéronefs dont les drones). Le vol libre et le vol à voile font l’objet d’une réglementation spécifique.
Ne pas couper les lacets des sentiers : en certains endroits sensibles, des arrêtés précisent l’interdiction de sortir des sentiers. C’est une bonne pratique générale pour éviter les dégradations et l’érosion du sol.

Les limites du cœur du parc national sont matérialisées par les drapeaux bleu-blanc-rouge peints sur des rochers.

Toutes ces informations sont à retrouver sur le site du Parc National des Ecrins : https://destination.ecrins-parcnational.fr/

Il existe également 7 Maisons du parc où vous pouvez vous rendre si vous avez besoin de renseignements ou d’aide à la préparation de vos randonnées.

À la suite de mon reportage photographique où j’ai eu la chance de rencontrer et d’échanger avec un garde du parc, voici quelques informations supplémentaires que j’ai pu en retenir et que je trouve important de vous partager. D’ailleurs, vous aussi vous pouvez aller à la rencontre de ces gardes. L’été, ils organisent des ateliers où ils vous montrent des traces d’animaux que l’on peut retrouver dans le parc, les différents rapaces que l’on peut apercevoir, la distinction entre un chamois et un bouquetin, … Une animation très ludique pour les petits comme les grands.

J’ai donc rencontré Kassandra, garde du Parc saisonnière dans le secteur du Valbonnais. Elle faisait un atelier au Désert-en-Valjouffrey et nous avons pu échanger principalement sur le sujet de la réglementation.

Par rapport aux questions que j’ai reçu via Instagram et les comportements les plus régulièrement constatés par les gardes voici quelques informations supplémentaires :

Que se passe-t-il si je ne respecte pas la réglementation ?
Dans ce cas, vous risquez une amende forfaitaire de 135€ mais qui peut s’élever à plus en fonction de l’infraction.

Puis-je continuer mon infraction une fois avoir payer l’amende ?
NON. La question peut paraitre bête mais c’est bien une question qui revient aux gardes du parc. Exemple de Kassandra : une personne est venue avec son chien en sachant que c’était interdit, elle a pris et payé son amende et à ensuite demandé si elle pouvait rester avec son chien maintenant qu’elle avait payé son amende. L’amende n’est pas un droit à continuer son infraction…

Pourquoi les chiens sont interdits alors que les humains sont plus sales et irrespectueux que les chiens ?
Bonne question et qui revient très souvent. Les chiens sont considérés comme un prédateur pour les animaux sauvages qui vivent dans le parc. Les chiens vont donc créer du stress chez ces animaux sauvages qui peuvent se blesser ou se tuer en essayant de leur échapper et qui peuvent abandonner leur petits s’ils se sentent en danger. Sans compter les maladies mortelles que le chien peut apporter, notamment parasitaire. Bref, ce n’est pas pour embêter les propriétaires de chiens que cette règle existe.

Comment bivouaquer en abimant le moins possible ?
Déjà en respectant les horaires de bivouac qui sont de 19h à 9h. En effet, durant la journée la nature se régénère grâce au soleil. Si vous êtes proche d’un lac, vous devriez éviter de prendre une douche et de laver votre vaisselle dans le lac. Et si possible on plante sa tente au moins à 50m d’un lac et on fait ses commissions le plus loin possible 💩 afin d’éviter de contaminer l’eau.

Comment réagir face à un patou ?
Je vous laisse lire cet article à ce sujet qui est très complet : https://www.ecrins-parcnational.fr/

Un dernier mot de la part de Cassandra : Toujours connaitre son itinéraire et ses complexités, et connaitre son niveau afin de ne pas s’engager sur une randonnée trop difficile et ne pas se mettre en danger inutilement. Partir avec les bons équipements et surtout de bonnes chaussures de marche. Vérifier la météo avant de partir afin de ne pas se retrouver au milieu d’un orage.

Vous l’aurez compris, le cœur du Parc National des Ecrins est un milieu naturel unique et sensible que nous devons préserver en respectant les règles du Parc. Etant un lieu ouvert à tous, cette mission de préservation est également l’affaire de tous.

À ce jour, il n’existe pas encore d’interdiction de baignade dans tous les lacs d’altitude MAIS ce sont des milieux très fragiles. Voici pourquoi vous ne devriez pas vous baigner dans un lac de montagne :

☀ Sur fréquentation et réchauffement climatique dégradent et détruisent les environnements tels que les lacs de montagne (pollution et manque d’eau) mais si on pouvait limiter notre impact en respectant cette eau ?

🌱Pour préserver l’écosystème. On ne le voit pas forcément mais il y a des vies dans et autour des lacs. Vous allez me dire « oui mais je me baigne sans crème solaire, sans déodorant, sans maquillage …» mais le corps transporte des déchets organiques et des micro plastiques qui viennent perturber et polluer la faune et la flore. C’est aussi un risque d’introduire des espèces invasives telles que des algues ou micro-organismes qui n’existent pas dans cet écosystème et qui viendra le perturber et/ou le détruire. Beaucoup d’animaux dépendent de cette eau, c’est comme si on rendait notre eau du robinet non potable. Sauf que les animaux ne peuvent pas aller au supermarché pour en acheter !

😷 Pour sa propre santé : risque d’hydrocution ou choc thermique après une longue randonnée sous un soleil écrasant, les pores de notre peau se dilatent et la différence de température entre notre corps et celle de l’eau pourrait vous être fatal. Sans compter les risques de contamination microbiennes comme les cyanobactéries…

🚫 Infraction ?
De plus en plus de lacs de montagne sont interdits à la baignade ! Ce n’est pas parce que ce n’est pas interdit qu’il faille le faire ! Ce n’est pas parce que vous voyez quelqu’un le faire qu’il faut le faire aussi !

🏖 D’autres alternatives existes : Il y a des lacs où il est autorisé de se baigner et « sans risques » : lac d’Annecy, lac d’Aiguebelette, lac du Bourget, lac de Passy, biotop de Combloux, lac de Montriond, lac aux Dames de Samoens, lac de Vouglans, Plan d’eau du Valbonnais…

Vallée du Valbonnais - Valjouffrey

Récit de notre reportage de 3 jours dans la Vallée du Valbonnais du Parc national des Écrins, territoire de la Matheysine. Un lieu préservé et encore secret où vous pourrez profiter de la nature et du calme mais également du côté historique en visitant les 5 hameaux qui compose Valjouffrey : La Chapelle-en-Valjouffrey, La Chalp, Les Faures, Le Désert, et dans la vallée secondaire du Béranger, Valsenestre. Valsenestre étant habité seulement 4 mois dans l’année du fait de son accès restreint.

Un vaste territoire qui ne compte que 151 habitants. La maison du Parc la plus proche se situe à Entraigues, village de passage pour atteindre Valjouffrey donc n’hésitez pas à vous y arrêter, des expositions y sont régulièrement proposées.

Le point culminant est le Pic de l’Olan, un sommet de 3565m et réputé pour les alpinistes chevronnés. D’autres courses d’alpi avec des sommets emblématiques de l’Oisans sont également accessibles depuis Valjouffrey.

Vous retrouverez le célèbre GR54 qui traverse Valjouffrey depuis le Col de Vaurze d’un côté et le Col de la Muzelle de l’autre. Une variante, la GR54 B passe également par là mais attention ce n’est pas une variante plus facile du GR54, au contraire !

Refuge de Font Turbat

Une randonnée au départ du parking du Désert-en-Valjouffrey, 18.7km et 924m D+ aller/retour.
Variante : passage par le Petit Vallon soit une randonnée de 20.6km et 1223m D+.

Nous sommes partis du Désert-en-Valjouffrey à 9h45 et nous avons rejoint le Refuge de Font Turbat par la variante du Petit Vallon pour arriver au refuge à 18h.

À chaque début de randonnée dans le Parc National des Écrins, on retrouve des panneaux d’informations concernant la réglementation mais surtout des informations sur la randonnée qui sont très intéressantes et utiles.
Le chemin se rendant au refuge de Font Turbat s’enfonce dans le vallon du même nom avec une montée très progressive sur plusieurs kilomètres au point où nous remarquons à peine le dénivelé. Nous apercevons plusieurs cascades mais la plus belle et plus emblématique de ce vallon est la cascade de la Pisse, où l’on peut faire un petit crochet pour s’en approcher juste après avoir traversé un petit pont en bois.

À partir de là on commence à admirer le Pic de l’Olan qui je le rappelle est le point culminant du Valbonnais à 3565m d’altitude. Il se dresse fièrement face à nous pendant que nous marchons vers lui.

En chemin, nous avons trouvé des myrtilles et des framboises que nous pouvons cueillir et consommer directement.

Nous passons devant la cabane de Chatellerat, c’est à peu près à ce moment que nous avons commencé à rencontrer plein de moutons sur le chemin, tous à l’abri du soleil et ayant trouvé chaque parcelle d’ombre disponible. Cependant, nous n’avons pas croisé de patou. N’oubliez pas de vous renseigner sur le comportement à adopter en cas de rencontre avec un patou. On entend beaucoup de mauvaises histoires mais de manière générale cela se passe bien.

Viens le passage un peu lunaire marqué par les glaciers du Quaternaire qui ont profondément taillé cette vallée.

C’est à partir de 7.5km que le dénivelé se fait ressentir de manière presque brutale. En effet, le passage par le Petit Vallon est pentu et rajoute environ 300m D+ à la randonnée. La montée en petits lacets se passe plutôt bien quand même pour ceux ayant l’habitude de randonner mais la chaleur de ce jour a rendu notre ascension un peu plus dure. Plus nous prenions de l’altitude et plus la vallée en contrebas s’offrait à nous jusqu’à atteindre un petit alpage qui explique les ruines d’une ancienne cabane.

On continue notre ascension vers le col des Lauvets, le chemin devient alors des éboulis. Une fois au col on peut admirer le vallon de Font Turbat que l’on laisse derrière nous au profit du Pic de l’Olan qui nous fait face majestueusement. C’est alors qu’on entame notre descente vers le refuge de Font Turbat que l’on peut déjà apercevoir et que l’on atteint en une trentaine de minutes.

Anouchka est la gardienne du Refuge de Font Turbat et ce pour la sixième année consécutive. Elle a à cœur de travailler avec les producteurs locaux et de proposer une cuisine traditionnelle bio et locale. Le refuge peut accueillir jusqu’à 39 couchages répartis en 4 dortoirs. Les réservations se font par email ou par téléphone. Toutes les informations sont a retrouver sur le site du refuge : https://www.fontturbat.com/

Ce refuge étant plus populaire pour les alpinistes, il est aussi idéal pour les aventuriers en quête d’endroits méconnus et même pour les familles à conditions d’avoir des enfants qui acceptent une longue marche. Une famille avec 4 enfants de 8 à 15ans environ était présente le même soir que nous.

Il est également possible de bivouaquer près du refuge en respectant les règles du bivouac donc de 19h à 9h. Annoncé vous auprès d’Anouchka, la gardienne, qui saura vous trouver un bel emplacement pour poser votre tente.

Après un bon repas, un beau coucher de soleil et une bonne nuit, nous repartons vers notre point de départ après un copieux petit déjeuner. Ainsi, nous laissons derrière nous le refuge, le Pic de l’Olan pour faire face au vallon de Font Turbat.

Après une bonne demi-heure de marche nous retrouvons l’intersection où nous avions tourné pour passer par la variante du Petit Vallon. En repassant devant la cascade de la Pisse nous décidons de prendre le petit crochet qui nous permet de nous rendre au pied de la cascade puisque nous ne l’avions pas fait à l’aller.

De retour au Désert-en-Valjouffrey, nous avons fait une pause fraicheur au Bar des Écrins avant de partir pour de nouvelles découvertes.

L’herboristerie des Alaissies

On commence l’après-midi par une rencontre avec Martine, herbologiste, labellisée Esprit Parc National. La marque « Esprit Parc National » est une marque déposée afin de soutenir et valoriser les activités économiques touristiques qui s’inscrivent dans le respect et la valorisation des patrimoines locaux.

C’est un métier de passion que Martine nous a partagé lors d’un petit atelier où l’on a pu fabriquer ensemble du baume à lèvre. Martine crée des produits pour le bien-être et le confort comme des baumes, des huiles de massage, des eaux florales, des tisanes… à l’aide de plantes sauvages cueillies au Désert-en-Valjouffrey. Lorsque la période pour la cueillette est propice, Martine vous propose des sorties botaniques pour découvrir cette activité et les plantes qu’elle utilise et également des stages cosmétiques pour créer son propre baume. Nous avons même pu goûter des fleurs de son jardin, une superbe expérience que j’ai adoré !

Contact : Martine 07.64.25.00.23 – Le Désert-en-Valjouffrey

Balade sonore et historique dans le Valbonnais

Direction le hameau de la Chalp pour une balade sonore et une visite historique dans le village et les chemins environnants.

Installez l’application et mettez vos casques ou écouteurs et suivez ce petit itinéraire qui vous fera découvrir l’ancienne scierie des Ségoins, le village et sa chapelle ainsi que sa belle Mairie. Vous emprunterez également un petit passage par les chemins près de la rivière de la Bonne et vous traverserez le pont suspendu au-dessus de la Bonne avant de revenir au village.

Nous nous sommes arrêtés au hameau de La Chapelle pour voir et visiter l’intérieur de la Chapelle du village. Une magnifique architecture à admirer.

Finalement, nous finissons la journée au Plan d’eau du Valbonnais pour une mini baignade avant de retourner au Désert-en-Valjouffrey où nous passerons la nuit au Gite des Arias.

Le Gîte Les Arias

Ce Gîte d’étape situé sur le célèbre GR54 – Tour des Écrins – Secteur du Valbonnais – est un endroit très accueillant, que vous fassiez le GR54 ou tout simplement pour passer une nuit dans cette vallée méconnue du Valbonnais.

Sophie et Stéfany vous accueille dans un magnifique cadre entouré de montagne. C’est aussi le point de rendez-vous des locaux qui aiment l’ambiance et l’accueil de ce gîte. Vous retrouverez peutt-être même Martine l’herbologiste ou d’autres personnes du village pour donner un coup de main à Sophie et Stéfany.

Comme nous sommes arrivés un peu tard nous n’avons pas trop eu le temps de profiter de la terrasse mais je pense que vous aurez plaisir à vous y poser pour boire un coup où y manger.
Ce soir là nous avons pu nous régaler d’une délicieuse croziflette qui nous a vraiment fait du bien après une longue journée de rando. Les chambres étaient spacieuses et confortables, nous avions notre propre salle de bain dans une chambre de 4.

Le gîte des Arias propose 26 couchages en dortoirs ou chambre double.

Lac Labarre depuis le hameau de Valsenestre

Un des lacs à découvrir absolument dans ce coin secret des Écrins, c’est le lac Labarre. Probablement le plus beau lac du Valbonnais ! Une randonnée en aller-retour de 10.9km et 1095m D+, 7h prévu pour cette rando dont 3h45 de montée. Une ascension que nous avons réalisée en 2h30. Le départ se fait depuis le hameau de Valsenestre. Un parking se trouve à l’entrée du village que l’on traversera à pied pour rejoindre le chemin. On peut déjà admirer la beauté de ce petit hameau, les maisons en pierre et la Chapelle.

Le chemin monte progressivement, au début à travers quelques arbres et petit à petit la vue sur la vallée se découvre en prenant toujours un plus de hauteur avant de franchir une passerelle pour continuer en rive droite. Après quelques lacets on atteint un alpage et la cabane pastorale de Combe Guyon. En effet, nous avons aperçus les moutons, plusieurs patous et leur berger mais lorsque nous sommes passés ils étaient déjà bien au-dessus donc nous ne les avons pas croisés directement.

On continu notre chemin vers le lac que nous atteignons en moins d’une heure et nous croisons plusieurs marmottes. Et là le spectacle commence ! Nous faisons face à un cirque glaciaire qui abrite un magnifique lac vert émeraude. On remarque tout de suite le col de la Romeïou sur la gauche afin de prendre un peu de hauteur sur le lac. Le col s’atteint très rapidement en une dizaine de minutes et de là-haut nous pouvions aussi apercevoir au loin le massif du Vercors et celui du Taillefer ainsi que le sommet de l’Obiou, entre autres ! La vue sur le lac est imprenable depuis le col donc nous décidons de rester pour manger notre pique-nique. Une dizaine de vautours fauves nous ont survolé un à un, malheureusement je n’avais pas le bon objectif sur mon appareil photo pour prendre une belle photo… Un moment qui restera dans ma mémoire.

En redescendant vers le lac, nous avons rencontré une équipe de gardes avec qui nous avons pu échanger sur la cueillette qui est réglementé dans le cœur du Parc. Dans un premier temps, vous risquez une amende forfaitaire de 135€ mais selon l’infraction vous pourriez être plus sévèrement sanctionner s’élevant à des amendes de plusieurs milliers d’euro et d’un jugement au tribunal.

Voici un article très intéressant et complet concernant la cueillette dans le Parc national des Écrins : https://www.ecrins-parcnational.fr/cueillettes-et-prelevements

Les gardes du parc étaient là pour faire des prélèvements et des analyses en zone humide donc j’en ai également profité pour leur parler de la baignade dans les lacs de montagne. Personnellement, je n’adhère pas du tout à la baignade dans les lacs d’altitudes d’autant qu’il existe des lacs en montagne où il est tout à fait possible de se baigner sans (trop d’) impact pour la biodiversité. Un des gardes a pu me confirmer que si quelques personnes se baignaient il y aurait peu d’impact mais à un certain point cela détruisait l’écosystème et la biodiversité. Et comme vous ne pouvez pas savoir combien de personnes se sont baignées avant vous il vaut mieux éviter de le faire. Si vous souhaitez vous baigner, rendez-vous au plan d’eau du Valbonnais, en plus l’eau est beaucoup moins froide qu’en altitude.

Sur ces bonnes paroles, nous quittons le lac de Labarre en reprenant le même chemin qu’à l’aller.
Une fois à Valsenestre, n’hésitez pas à aller vous rafraichir et prendre un petit goûter au Gîte Le Béranger qui est également un gîte d’étape du GR54.

J’espère que ce séjour en Valbonnais vous a donner envie d’évasion et d’aventure mais surtout l’envie de découvrir ce coin secret des Écrins.

Pour ceux qui sont intéressés par le GR54, je vous invite à lire l’article de blog de mon amie Ariane aussi connue sous le nom d’Itinera Magica qui a réalisé ce GR avec les variantes alpines en juillet 2024. Une très belle performance car ce GR est définitivement adressé à des randonneurs aguerris. Retrouvez toute sa préparation, comment elle a fait son itinéraire et toutes les étapes du GR54.

ARTICLE EN COURS

Mes remerciements à Destination Parc National des Écrins, l’Office de Tourisme de la Matheysine ainsi que tous les prestataires découverts et rencontrés durant ce reportage dans le Valbonnais.