Le parapente

Publié le 04/07/2021

J’ai écrit cet article concernant le parapente car on reçoit beaucoup de questions sur les réseaux sociaux pour savoir par où commencer, où apprendre, combien coute un équipement…
J’essaierai de répondre au maximum de questions que vous pourriez vous poser, le plus simplement possible.

Qui n’a jamais déjà rêvé de pouvoir voler, pour moi cette idée qui est par la suite devenue une passion est née en 2012 en voyant des vidéo de speedriding, dont j’ai tout de suite été fasciné.
J’ai donc trouvé une école qui proposait des formation chez Pégase Air Samoëns et fait une semaine de stage. J’ai adoré !
L’été suivant j’étais frustré de ne pas pouvoir voler et mon niveau de speed ne me permettait de voler à pied avec une voile de 12m².

J’ai donc pris 2 jours de stage avec Annecy mini voiles pour passer à une aile plus grande pour voler l’été. J’avais des amis qui volaient aussi avec ce type de voiles.
Les mini voiles sont des ailes de tailles moyenne entre 16 et 20m² ayant les caractéristiques d’une voile de speed.

J’ai volé deux ans avec cette voile avant de passer au parapente « classique ».

En 2018, j’ai passé tous mes brevets pour passer la qualification biplace pour voler avec Caroline.

Après cette brève explication sur ma progression, je vais vous donner mes conseils et avis personnels.

Par où commencer?

Je ne suis pas un bon exemple car je n’ai pas fait les stages dans les règles, mais sans hésitation et avec le recul, je pense que la formation dans une école est indispensable. Les moniteurs vous enseigneront les bases  pratiques et théoriques.

Le vol en biplace :
Si vous ne l’avez jamais fait, c’est le moment ! C’est l’occasion de découvrir le vol sans contraintes ou vous pourrez profiter de la vue !

Le stage initiation :
La durée est généralement de cinq jours , vous commencerez par une présentation du déroulement du stage, la présentation du matériel et de la pente école.

La pente école c’est la base, vous en ferez tout au long de votre vie de parapentiste. Il s’agit d’apprendre à gonfler sa voile et de sentir la portance lors de petit saut ou de faire des petits vols à proximité du sol. 
Le bon apprentissage du gonflage est la base de la sécurité car on apprend à connaitre sa voile et minimiser les risques au décollage qui est l’un des moments le plus risqué du vol. 
Ensuite, place aux meilleurs moments, les grands vols, vous serez guidés par radio par les moniteurs au décollage et à l’atterrissage.
Vous aurez également des cours théorique de base sur la météo, la mécanique de vol soit comment un parapente tiens en l’air!

Le stage progression  :
C’est la suite logique après l’initiation, vous ferez un peu de gonflage pour se remettre dans le bain suivi de grands vols ou vous aborderez les conditions thermiques ou dynamiques (brises montantes suivant le relief). 
Il y aura de la théorie un petit peu plus poussés. le but étant de se rapprocher de l’autonomie

Le stage de perfectionnement :
La dernière étape pour atteindre l’autonomie. Il sera composé de vols dans des conditions météo un peu plus variés et sur différents sites.

Les différents autres stages : 
-Stage thermique
-Stage cross
-Stage SIV (Simulation d’Incident de Vol)

Gonflage avec une voile de speedriding

Les brevets

Ces brevets attestent votre progression mais ne sont pas obligatoires, je les ai moi même passé après 5 ans de pratique pour pouvoir m’inscrire à la qualification biplace. J’ai toujours regretté de ne pas l’avoir fait plus tôt car on y apprends beaucoup de chose sur la théorie, la météorologie et la mécanique du vol, la sécurité ainsi que sur la règlementation.

Il y en a trois pour le parapente solo, le brevet initial, le brevet de pilote et celui de pilote confirmé. vous pouvez les retrouver en détail sur le site de la Fédération Française de Vol Libre. Ensuite viens la qualification biplace, le monitorat…

Les écoles et les sites de vol

Pour faire simple, je pense qu’il est préférable, tant que cela est possible, de choisir une école près de chez soi.

Pourquoi?
La raison est très simple. Vous allez faire vos premiers vol,  connaitre les repères visuels, apprendre une aérologie (les conditions de vent / thermique) faire connaissance avec les moniteurs et les pilotes locaux. Vous pourrez retourner plus facilement faire un stage par la suite sans avoir à réserver un hébergement au risque que le stage soir annulé à cause d’une météo défavorable. Si vous avez le matériel, vous connaitrez la pente école et suivant votre niveau faire vos premiers vols solo sans assistance radio et sans crainte car vous connaitrez ce site. De plus, après la formation, vous y volerez souvent et acquériez de la confiance et de l’expérience.

Si vous apprenez à 500km de chez vous, il vous sera moins aisé de vous retrouver seul un jour sur votre site, sans le connaitre.
Une fois un certain niveau acquis, vous pourrez plus facilement aller visiter d’autres décos dont ceux qui vous font rêver.

Un rapide topo sur les sites que j’apprécie en Haute-Savoie :
-Annecy : Il y a plusieurs décollages, Le col de La Forclaz, le plus haut et le plus beau ! Planfait au dessus de Talloires, une vue magnifique sur le lac. 
J’adore voler autour de Annecy mais c’est vraiment fréquenté l’été.
La Clusaz : c’est un accès simple au décollage grâce aux remontées mécaniques, une fois monté au dessus des Aravis, la vue sur les alpes et le massif du Mont-Blanc est 
impressionnantes.
Samoëns : c’est là ou j’ai appris, j’adore y retourner de temps en temps.
Et tant d’autres…

La règlementation en parapente

Les règles concernant le vol libre sont simples et sont peu nombreuses.
Pour voler, il est obligatoire d’avoir une assurance de responsabilité aérienne (RCA) pour couvrir d’éventuels dommages à des tiers.
Il est interdit de voler dans certaines zones proche des aéroports (TMA CTR …)  où non (ZRT, certaines réserves naturelles…) d’où l’avantages des stages pour savoir lire et comprendre les cartes aéronautiques.
Il y a également les règles de priorités en vol pour éviter toute collision.

Le parapente, combien ça coute?

Une des questions qu’on nous pose le plus souvent via les réseaux… je ne vais pas tourner autour du pot, c’est assez cher de façon générale, entre la formation, les stages complémentaires et le matériel, il faudra prévoir un bon budget.

Et c’est sans compter le temps, ca c’est une activité très chronophage et, Caroline ne dira pas le contraire, addictive!

En moyenne, pour 5 jours de stage il vous faudra compter entre 500 et 700€  suivant les écoles et les sites.

La responsabilité civile aérienne qui est obligatoire, personnellement je la prends avec la licence de la FFVL (Fédération Française de Vol Libre) qui coute entre 130 et 200+€ suivant les garanties souscrites. Prendre sa licence permet de financer la fédération qui entretiens plein de site, nous défends, s’occupe d’évènements, organise des rencontres, stages…

Le matériel coute également cher.
Pour du neuf il faudra débourser environ 3500€ pour l’aile, 700€ pour la sellette, et 500€ pour le parachute de secours. il vous faudra aussi un casque et des bons gants chaud.
Pour de l’occasion on trouve de tout, et à tous les prix… Méfiance. Une voile qui convient à une sortie de stage en bon état et révisée peut se trouver entre 1200 et 2200€, la cote des sellettes baisse peu donc prévoyez entre 400 et 600€. Le parachute de secours peut se trouver à 350€, pour enlever tout les doutes, faite le replier par un pro, de plus évitez les modèles des plus de 7-8 ans.

Voila, j’espère  avoir répondu à bon nombre de vos questions ! Si jamais vous ne trouvez pas la réponse précise à une question n’hésitez pas m’écrire ICI .